Et une durite qui pète! [Libre]

Je l'ai regardé, hésitante. Je me casse ou je reste...?

Ah le choix est cruel...

Je me suis gratté la tête et le prof est entré.

Fais chier... j'aurais jamais dû venir...

Je me suis écroulée sur ma table, dépitée par mon triste...

Ça t'apprendra à jouer les filles! Tu sais bien que l'indécision est mère de tous les emmerdements!

Wow! Même aussi tôt le matin je peux être philosophe. Premier surpris pfiou!

Arf, t'as raison, la prochaine fois je penserai comme un mec... Ca sera plus simple...

J'ai baissé la tête vers mon entrejambe et me suis tapé la tête avec la paume de ma main.

Ah, mais non, ça va pas être possible. J'ai pas les bons organes pour penser comme un mec!

Je lui ai légèrement tiré la langue, joueuse de bon matin.

Mais si, c'est très facile. Tu vas aux cuisines, tu prends un concombre et tu te le mets dans le slip!

M'ouais bha après ma phrase d'avant, celle-là fait moins philosophique! Faut croire qu'y'a une baisse de régime quelque part...

J'éclate de rire et le prof me lance un sale regard. Je ne perd pas mon sourire et me tourne à nouveau vers Nono.

Un concombre? On ne parle pas de TON organe j'espère!

Quand je disais joueuse...

Je peux te montrer quand tu veux!

Je lui fais un regard de crétin-charmeur dont j'ai le secret et la voix du prof se fait entendre.

-Baker! Le cours a débuté depuis deux minutes et vous ne porter toujours pas attention!

Je détache lentement mes yeux de Jesse et les posent sur le prof. Juste le regarder m'ennui et je sens la fatigue repointer son nez. Je me tais tout de même et il démarre son cours pour de vrai. Arf, c'est d'un ennui... Ça devrait être interdit!

J'allais répondre mais le prof m'a devancé. Conn*rd. Ce cours est barbant à souhait.

C'est gentil de proposer No' mais sans façon!

Arf, voilà. J'ai quand même répondu. Fallait bien. Je regarde un peu les autres gens présents dans la salle, contente de voir que ce fichu cours n'ennuie pas que moi!

Le prof est en plein milieu d'un excercice quand je l'entends gueuler mon nom. Enfin... Je déduis qu'il est en plein milieu d'un excercice parce que quand j'ouvre les yeux, il est à demi retourné vers la classe, sa craie encore sur le tableau en plein milieu de l'écriture d'un chiffre. Donc, pour mieux illustré, je me suis endormi, je ne sais pas combien de temps j'ai raté et là le prof vient de me réveiller.

Quoi? Fis-je comme si c'était parfaitement normal de dormir en classe.

-Restez éveillé deux minutes Baker et venez faire ce problème!

Il termine de l'écrire et moi je suis toujours assis à ma place. Pourquoi je me lèverais pour ça?

-Allé Baker venez!

Pas besoin. La réponse c'est 2/9.

-Venez faire ce problème! On se fiche que vous soyez suffisament brillant pour faire ce calcul dans votre tête. Certains ont besoin de la démarche, alors venez la faire!

Je soupire, toujours sans me lever. J'en ai vraiment pas envie. Je suis claqué et tout ce que je veux c'est me couché. J'ai pas dormi de la nuit et dans ma semaine j'ai un gros total de quatre heures de sommeil!

Pourquoi vous demandez pas à un élève en difficulté?

-Parce que je vous l'ai demandé d'abord!

Je sens lentement de l'énergie s'accumuler en moi. C'est l'adrénaline. Elle se pointe toujours quand on me chauffe. Ce type a une manière d'enseignée totalement anti-pédagogique! Je ne démord pas et croise les bras sur mon torse.

-Baker votre attitude est loin d'être la bonne. Venez faire ce problème.

Je comprends le truc et je suis sûr que ça sera plus bénéfique pour quelqu'un qui ne comprend pas de faire ce problème avec vous!

La colère monte. Merde c'est vrai, j'ai pas pris mes cachets ce matin parce que sinon j'aurais pas tenu debout. Mais voilà qu'il me pompe et que ça fait ce que je hais. Une crise incontrolable et en public en plus!

-Venez faire cet excercice Baker!

Je me lève d'un bon, renversant chaise et bureau, faisant sursauter les élèves autour de moi.

J'en ai pas envie ni besoin, merde!

Le prof appui direct sur le joli petit bouton "panique" que tous bureaux de prof possèdent. Ce bouton, on le presse souvent quand j'agi comme ça. Personne ne veut prendre de risque avec mes colères et je dois admettre que je les comprends. Parce que là, je suis comme aveugle à tout ce qui se passe. Je sais que je viens de frapper la chaise tombée du pied, qu'on me demande de me calmer, que la porte de la classe s'ouvre et que des surveillants entrent. Je sens aussi qu'on m'attrappe par les bras, mais je me débat comme un diable. Puis une aiguille se plante dans mon bras gauche. Tranquillisant. De quoi dormir pendant toute la journée dans une salle d'isolement! Quand le tranquillisant fait son effet, mes jambes cèdent sous mon poids et je dois me faire soutenir par les surveillants pour sortir de la classe. Ensuite, le trou noir...

On dormait bien paisiblement quand le prof a interrogé Noah. Au début, j'ai pas relevé la tête, pas envie. Et j'ai senti la tension monter d'un cran. Alors je me suis redressée sur mon siège et ai écouté attivement. Je voyais Noah, il bouillonnait. Faut dire que ce prof n'y mettais pas du sien... Il s'est acharné et forcément... l'inévitable s'est produit. No' a perdu le contrôle. Je ne l'ai pas souvent vu comme ça, mais je dois avouer que mon Nono Nounours disparaît dans ces conditions. Il s'est violemment levé et le prof n'a pas mis longtemps à réagir devant la colère de Noah. Les surveillants sont arrivés en moins de deux, traumatisant les nouveaux par la même occasion, qui s'étaient reculés prudemment de Noah. Les surveillants l'ont rapidement maîtrisé et je les ai vu l'emmener hors de la salle. Entre temps je m'étais levée à mon tour, inquiète. J'ai voulu sortir de la salle mais un des surveillants m'a ordonné de m'asseoir. Encore un peu sous le choc, je me suis rassise sans un mot et ai laissé mon esprit divaguer sur les deux facettes de la personnalité de Noah qui étaient si... contradictoires, antithétiques...

J'ecoute d'une oreille distraite le professeur nous ranconter la vie palpitante de tout ces jolie chiffre dont je me tampone comme de ma première cuite lorsque soudain il s'adresse a Noa, toute la classe se fige sans que je ne comprenne vraiment pourquoi mais j'ai vite la reponse. Le prof exagere et Noa pete un plomb en envoyant tout valser, je me suis raidit sur ma chaise en voyant ca. Une fois evacué les murmures continue dans la salle a propos du comportement du jeune homme. J'ai envie de leur hurler de se taire parce qu'il n'y comprenne rien. Alex aussi avait le meme comportement quand il etait en manque, certe je doute qu'ils est la meme pathologie mais peu importe. Juger les gens je deteste ca. Mon regard croise celui de Jesse qui a l'air inquiete.

Alors que je me perds dans le dédale de mes pensées sur Noah, je croise le regard de Julie. Elle ne paraît pas choquée ou effrayée par ce qu'il vient de se passer. Et au fond, ça me conforte un peu. Elle est peut-être nouvelle, mais elle semble avoir compris mieux que d'autres qui se trouvent ici depuis plus longtemps qu'elle. J'essaie de lui sourire mais n'y parvient pas. Je rebaisse alors la tête...

» fume un peu [libre]
» Incroyable non?[libre]
» Sur le toit [Libre]
» Faut te calmer No'! [Libre]