Arpès le mur, balade au parc! [PV - Jessounette!]

Après s'être "évadés" du centre, Jess et moi sommes allés au parc sans vraiment l'avoir pré-déterminé. On a juste marché et on s'est retrouvé au parc. Ça fait du bien de sortir du centre. En plus, cette histoire bizarre avec Jesse semble se tasser doucement ce qui n'est pas plus mal selon moi!

Après être sortis du centre, toujours discrets, Nono et moi sommes donc allés dans le Parc, sans trop prévoir ce qu'on ferait ce soir. L'improvisation nous avait toujours plus séduits que les trucs planifiés et rabachés! On discute simplement et notre "gêne" due à la scène du gymnase s'évanouit peu à peu. J'aimerai m'en réjouir mais au fond je ne peux pas. Encore des questions, il serait temps que j'adopte la Nono Attitude moi!

On s'arrête là!

J'ai désigné un coin d'herbe.

Ca fait une éternité que je ne me suis pas couchée dans l'herbe avec une clope au bec!

Il me regarde avec des yeux ronds.

Bah quoi, c'est toute ma jeunesse!

Bon très bien, je me rend. Faisons comme milady le souhaite!

Je secoue la tête en riant, mais je m'étalle quand même dans l'herbe et gigotte un peu pour sortir mon paquet de clope et mon briquet. J'en prends deux les allumants en même temps et j'en passe une à Jesse. Aux nombres qu'elle me file, c'est question de lui rendre la pareille. Je déteste devoir des choses aux autres, même si avec Jess cette sensation est moindre, je fais donc un max pour effacer mes dettes!

Il s'est rendu et s'est étalé dans l'herbe à mes côtés. Ca fait un bien fou de se coucher là-dessus, on est tout frais après. Je sens Noah gigotter à coté de moi et ce contact fait que mon coeur loupe quelques battements. Oh non, ça va pas recommencer! Je tente de penser à autre chose pendant qu'il s'allume deux clopes avant de m'en filer une. J'affiche un léger sourire pour le remercier et tire rapidement une longue bouffée de ce cadeau, histoire de me calmer. Tout redevenait presque normal mais il fallait que mon coeur s'entête à me dire le contraire... Voilà tout est la faute de ce fichu organe à deux balles. Je secoue la tête pour me remettre les idées en place et prend une nouvelle latte de ma fidèle amie. Bordel. Une clope, Noah, de l'herbe. Ce serait presque un petit havre de paradis.

On se fait une soirée calme, okay? J'ai pas envie de tituber dans toute la ville ce soir!

Je titubais suffisamment quand je sortais toute seule, sans avoir besoin de me donner en spectacle devant Noah. Je voulais une soirée tranquille, ça n'empêchait pas de boire un verre ou un truc du style mais pas de beuverie, pas ce soir... Pas envie, pas avec lui...

Je ris doucement, ce qui déforme les O que je tente de faire avec la fumée de ma cigarette. Arf voilà qu'elle m'a fait raté mon truc! Tssss.

D'accord, je vais rayer "rendre Jess ivre" de ma liste alors...

Je rigole toujours et m'étire un peu, laissant retomber un bras quelques centimètres au dessus de sa tête et me servant de l'autre pour retirer ma clope d'entre mes dents. Mes yeux se portent sur le ciel et je me prends à observer les étoiles avec attention et plaisir. On dirait ce qu'on voudra, mais un ciel étoilé et sans nuage, c'est vraiment super joli!

Il rit à ma remarque et les ronds de fumée qu'il tentait de faire avec sa bouche. Je ris à mon tour en entendant sa réponse et frémis légèrement lorsqu'il pose son bras juste au dessus de ma tête. Arf, Jesse, tu deviens folle, ma pauvre. Tu dois être en manque de contacts humains! Je tire une nouvelle bouffée de ma cigarette et parviens à faire deux superbes ronds de fumée.

Si c'est pas la classe ça!

Si tu ne me déconcentrais pas, j'en ferais des bien moi aussi!

Je lui envois un petit coup de pied pour la taquinner tout en retentant l'expérience, mais quand on vous faire quasiment un tremblement de terre pour vous rendre la pareille, c'est pas chose facile hein les petits ronds de fumée.

Nha, mais arrêteuh! Que je te prouves que je suis meilleur que toi. Soit bonne perdante et laisse le maître faire.

Moi je te déconcentre?

J'ai répondu ça avec un petit sourire innocent. Il m'envoie un petit coup de pied et je lui rends. Il se plaint et prétend être meilleur que moi. Je soupire et ris à la fois.

Ne prend pas tes rêves pour des réalités, Baker!

Wow, c'est rare que je l'appelle par son nom de famille. C'est l'esprit de défi qui remonte, je vous dis! Il tente encore de faire des ronds de fumée et mon instinct me dis de l'en empêcher. Alors je m'exécute et je me mets à le chatouiller. Tous les moyens sont bons pour ne pas perdre la face!

Je retente de faire des ronds de fumé et cette fourbe de Jesse Lewis se met à me chatouiller.

Traîtresse!

C'est tout ce qui sort de ma bouche alors que la clope tombe un peu plus loin. L'herbe est humide alors pas de soucis que ça prenne feu. Je me retourne à la vitesse de l'éclair pour venger mon honneur et je lui rends la monnaie de sa pièce.

Tu vas voir ce qu'il en coûte de s'attaquer à No' Baker!

Il me hurle un " Traîtresse ", laisse sa clope et se précipite sur moi pour me chatouiller à son tour. J'éclate de rire et tente de ne pas prendre en compte le fait qu'il est de nouveau au dessus de moi. J'essaie de me débattre mais même si il n'est pas lourd, il se défend bien le goujat! Je me fraye un chemin à mes mains jusqu'à ces hanches, histoire de le chatouiller aussi, j'y parviens après maintes tortures de sa part. Arf, c'est dur de sa battre contre Noah Baker, j'avoue! Mais il n'a encore rien vu de ma personne!

On se chamaille plusieurs minutes, riant bien fort, sans se soucier de rien. Mais voilà que je remarque le truc. Je suis sur Jesse. Je suis sur ma meilleure amie et ça ne me déplait pas du tout. Comme frappé d'un choc électric, je m'arrête d'un coup de la chatouiller et mon regard croise le sien. Mes yeux sont très clairs, ils demandent "mais qu'est-ce qui nous arrive?"

On reste comme ça plusieurs minutes, à rire, à se chatouiller, l'un sur l'autre. Et je dois avouer que c'est plutôt agréable. Etonnant, je ne sais pas. On rit encore et encore mais d'un coup Noah stoppe tout et ses yeux s'arrêtent sur les miens. Pour la première fois, je peux lire des questions en lui. Mais surtout une. Ce "Qu'est-ce qu'il se passe?" qui m'a trotté dans la tête toute la journée. Je soutiens son regard, j'ai l'impression que mon coeur s'est arrêté de battre, que j'ai cessé de respirer. Je suis parfaitement immobile parce que j'ai peur que si je bouge tout s'arrête. Que si jamais j'esquissais un seul mouvement, on trouverait une réponse à notre question. D'un autre côté, je ne savais pas si il bougerait, lui. Je ne savais pas si il oserait faire quelque chose, répondre à cette question qui nous turlupine l'esprit. Alors j'ai ouvert la bouche sans trop savoir quoi dire mais cette fois, je ne voulais pas dire quelque chose de stupide, pas comme la dernière fois qu'on s'était retrouvé dans cette position...

Je... je ne comprend pas non plus, tu sais...

Je reste là sans bouger. Mine de rien ça me rassure un peu. Je suis pas le seul à trouvé qu'il se passe quelque chose de bizarre. Mais pourquoi? Pourquoi aujourd'hui on dirait que tout est différent alors qu'hier tout était parfait et sans question?! Pourquoi j'ai le coeur qui bas si vite et que j'ai cette envie de l'embrasser? Et même si cette envie à l'air séduisante, elle me terrorise. C'est là que je revois mes parents morts alors que je rentre de l'école et je me lève d'un bon.

Il ne bougeait toujours pas mais semblait quelque peu détendu ou rassuré par ma remarque. Sentir son coeur qui s'affole comme ça me brise le mien et le voir hésiter ainsi me rend complètement dingue. Mais je n'ai pas le temps de penser plus longtemps à cette situation plus qu'ambiguë qu'il est déjà debout, complètement terrorisé. Je mets du temps à comprendre le changement et finis par me lever à mon tour. je voudrais dire quelque chose, je voudrais faire quelque chose, mais je reste coîte et immobile en tentant difficilement de reprendre ma respiration et de faire retrouver à mon coeur un rythme normal.

Nous nous dévisageons toujours alors que chaqun tente de savoir ce qui nous arrive. Je me sens con et vraiment trop stupide. Je ressens le besoin d'expliquer, de trouver quelque chose à dire, parce que ne pas savoir me rend fou...

Je... Hum... Je peux pas...

Vraiment quelle explication! Wow! Comment veux-tu qu'elle comprenne espèce de taré si t'allignes pas deux phrases correctement? Elle ne sait pas les vraies choses. Elle ne sait pas comment j'en suis venu à avoir ces problèmes. J'agis comme si j'étais né avec ces crises et cette incapacitée à aimer et jamais je ne lui ai parlé de mes parents. Oui, elle sait qu'ils sont morts, mais je ne lui ai jamais dit comment, alors elle ne peut pas savoir ce que ça me fait de me rendre compte qu'elle me plait...

Jess même si tu me connais bien... Tu sais pas tout sur moi et je te jure, tu veux pas savoir.

Je ne sais pas vraiment sur le coup pourquoi j'ai dit ça, mais par la suite je comprend. Sans ce problème neurologique, cette attirance que je viens de réaliser pour Jesse ne me causerait aucun problème. Mais si jamais elle vient qu'à me blesser? Si ça arrive et que j'agis comme ma mère? Je ne veux pas de ça, je ne veux pas faire de mal à qui que ce soit et surtout pas à Jess qui est quand même ma meilleure amie. La personne qui compte le plus pour moi...

On se regarde toujours dans le blanc des yeux et je dois avouer que ce silence me glace le sang. Mais finalement j'en viens à le regretter en entendant les mots qui sortent de la bouche de Noah. "Je peux pas" ?! C'est tout ce qu'il trouve à dire. Je ne suis pas déçue, juste surprise... Enfin si, peut-être un peu déçue aussi... Je n'ose pas dire quoi que ce soit, parce que je le vois se battre contre lui-même. Il finit par sortir autre chose, autre chose qui me blesse un peu. Pour qui il me prend? Je suis sa meilleure amie. Bien sûr que je ne sais pas tout à son sujet, tout comme l'inverse. Mais il sait pourtant, que j'accepte tout de lui, que je l'accepte comme il est. Peu importe ce qu'il a vécu, même si je ne sais pas ce qu'il en est, je l'accepte. Et malgré ce qu'il vient de me dire, je ne me sens pas vraiment repoussée, sans doute parce que ses yeux ne me renvoient pas les mêmes paroles...

Noah...

Arf, pourquoi je veux parler moi? Pour le retenir? Il n'a pas l'air de vouloir s'enfuir, au contraire. Il a l'air encore complètement perdu. Merci, je me sens moins seule! J'avais la bouche grande ouverte, je voulais dire quelque chose, mais quoi? Telle est la question... Je me suis approchée doucement (j'allais pas lui sauter dessus, la situation ne prêtait pas à rigolade) et par je ne sais quel instinct, je lui ai tendu ma main.

Tu es toi, ça me suffit.

Pourquoi elle ne peut pas juste se vexer et foutre le camp? Pourquoi elle doit être aussi compréhensive? Pourquoi elle ne peut pas juste me laisser? Je ne peux pas! Je ne veux pas de ça. Je pourrais lui faire du mal et ça serait encore pire que tout ce que j'ai vécu jusqu'à maintenant. J'ai l'éternelle crainte d'être comme ma mère et plus je fais de crise, plus cette idée se renforce. Je perd trop vite mon sang froid, je fais des choses que je ne ferais jamais en d'autres temps... Je pourrais la blesser, c'est tout ce qui me vient à l'esprit. Et je sens mes mains trembler avec tout ça. Je sens mon coeur aller plus vite et l'énervement monter en moi. Je ne suis pas en colère contre elle, mais contre moi-même parce que je ne suis pas convaincant, parce que je n'arrive pas à expliquer les choses. Alors tout sort d'un coup, d'une voix tressaillante, malhabile et hurlante...

Ma mère a assassiné mon père avant de se suicider! Elle a fait ça parce qu'il l'avait trompé, juste ça! C'est dég' tu me diras et oui ok, mais ça mérite pas la mort! Et je peux pas Jess, je peux pas être proche d'une personne sans lui faire mal, sans me faire mal...

Chaque fois que ce détail échappe à ma bouche, j'ai le tic de me gratter la cicatrice du poignet gauche. Cette fameuse cicatrice, c'est une tentative de suicide, rien de moins. J'avais 15 ans et j'étais amoureux fou d'une fille qui ne voulait pas de moi. Je l'avais attaqué, carrément, mais des gens m'avait empêcher de lui faire du mal... Par la suite, j'avais tenté le suicide...

Ma réponse semble le désamparer. Je vois ses mains qui tremblent et fronce mes sourcils. Qu'est-ce qu'il lui arrive? J'ai fait une connerie, moi? C'est alors qu'il s'est mis à hurler, à me hurler tout ce que je ne sais pas, tout ce qui le perturbe, depuis longtemps, trop longtemps apparemment. Ce qu'il me dit, ça ne me touche même pas. Je ne vais pas pleurer, j'en suis incapable. Pourtant je sens ce pincement au coeur. Dans la tête de Noah, tout semble réduit en miettes à cause de cette tragédie. Mais quoi à la fin?! Il n'a pas assez confiance en lui-même? Il n'a pas confiance en moi? Je le regarde, toujours fixe. Ma main est toujours tendue vers lui et je refuse de la bouger parce qu'il n'a encore fait aucun geste pour la repousser. Je ravale ma salive et fais un signe négatif de la tête.

On est déjà proche, Noah. Et on ne se fait pas mal.

Mais pour combien de temps? Ma mère a mis 30ans avant de péter les plombs! Et moi je commence déjà...

Mes mains tremblent de plus en plus et je me fais craquer les jointures dans un geste nerveux pour tenter de faire cesser le tremblement. Mais Jesse reste là, droite comme un piquet, impassible et elle attend, main tendue. Comment lui dire que même si je comprends, c'est ma foutue tête qui va tout de travers et que je ne contrôle rien? L'énervement continue de s'accumuler, c'est mauvais signe. Je commence à fouiller mes poches dans un geste toujours très nerveux. Il me faut mes médocs tout de suite!

J'aurais voulu lui foutre un bon coup en lui disant que sa mère n'avait probablement pas vu ses parents morts et passé la moitié de sa vie en hôpital psychiatrique ou en Centre, mais je n'en ai rien fait. Ca aurait été inutile. Ca ne valait pas le coup que je m'énerve. Ses mains tremblent et il se fait craquer les doigts, je meurs d'envie de faire la même chose, pour garder mon calme mais, je reste statique. Il est complètement affolé et commence à fouiller dans ses poches. J'ai supposé que ce sont ses médicaments qu'il cherchait. Je sentais une boule remonter dans ma gorge, sans trop savoir ce que c'est, je me suis mise à renifler. Charmant, n'est-ce pas? Noah stressait toujours et j'en avais assez de le voir comme ça. Ma main qui était jusque là tendue dans le vide est venue rencontrer l'une des siennes, l'obligeant par la même occasion à relever les yeux vers moi.

Tu n'en as pas besoin, là, maintenant. Calme-toi. Je...

J'aurais voulu dire "Je suis là" mais je n'ai pas pu. Pourquoi? Mystère et boule de gomme...

Je ne me rend même pas compte de la réaction de Jesse, trop occupé à chercher ces foutus médoc dans le fond de mes poches. C'est la main de Jesse sur mon poignet gauche qui me fait stopper tout mouvement. Sa main est douce, chaude, calme... C'est vraiment bizarre comme ça m'appaise d'un coup. Elle me dit que je n'ai pas besoin de ça, en parlant de mes médocs et elle tente de poursuivre, mais s'arrête. Ma mâchoire se serre, dans l'attente de la suite qui ne vient pas. Nos yeux se croisent et ne se lâchent plus, comme s'ils étaient reliés par un fil de fer tendu à son maximum. L'énervement et la colère s'envole. Je ne saurais dire par quel miracle cette chose est possible, mais j'arrive à me calmer un peu et mon coeur reprend un rythme un peu plus normal.

Il s'est calmé d'un coup et ça m'a fait bizarre d'être capable d'un tel exploit. J'ai serré un peu plus sa main dans la mienne mais les mots que je voulais dire refusaient catégoriquement de sortir de ma bouche. Pourquoi? Je ne sais toujours pas. Mais ce n'est pas faute d'essayer. Il y a cette étrange boule qui remonte toujours dans ma gorge et je ne comprend toujours pas pourquoi. Mais en fait, tout ça, je m'en contrecfiche. Parce que le regard que Noah et moi partageons à cet instant précis, vaut plus que toutes ces p*tains de questions qui me poursuivent sans arrêt. Ce regard-là, je n'y ai jamais eu droit auparavant...

Le temps semble avoir suspendu sa course folle sur cet instant où nos yeux deviennent franc. Plus de cachette, plus de sercet, plus rien. Rien que l'authenticité qui peut avoir lieu d'être entre deux personnes. Cette révélation m'effraie et me fait déglutir péniblement, mais la main de Jess dans la mienne semble faire diminuer cette peur, me donner les armes pour la combattre. Et je ne sais trop pourquoi ou comment, mais l'instant suivant je me rend compte que j'ai les lèvres plaquées contre celles de Jesse, l'embrassant avec ferveur. Je n'ai pas eu l'ocassion d'embrasser plusieurs filles dans ma courte vie, mais ce baiser surpasse les autres avec une telle facilité que c'en est effrayant...

Nos regards se perdent, se trouvent, se fondent l'un dans l'autre. Je dois avouer que c'est une sensation extrèmement agréable qui me parcourt, qui me fait frissoner. Noah a l'air affolé par cette soudaine proximité qu'on a l'un avec l'autre, mais finalement ma main dans la sienne semble suffire à le rassurer. J'arrive à sentir les battements de son coeur, son souffle et c'en est bien trop. Je ne peux plus supporter d'être proche de lui sans l'être. Qui ne tente rien n'a rien, c'est ce qu'on dit. Alors en bonne disciple, je m'exécute et me rapproche davantage. Voyant qu'il ne fait rien pour m'arrêter je finis par poser mes lèvres sur les siennes pour lui offrir un baiser des plus doux. Et à ma grande surprise il répond à mon baiser avec une passion que je n'aurais jamais osé soupçonner chez lui, encore moins que chez quelqu'un d'autre. Je pose une main sur son visage et l'autre dans son cou pour resserrer notre étreinte. À cet instant précis, pour une des premières fois depuis plus de sept mois, aucune question ne vient gâcher mon semblant de bonheur...

Le baiser se prolonge et s'approfondit plus encore quand Jess pose une main sur ma joue et l'autre sur ma nuque. Je ne suis pas à l'aise d'habitude dans ce genre de situation... Mais là tout vient naturellement. Mes mains se posent dans le creux de ses reins et je l'attire à moi pour qu'il n'y ait plus le moindre petit espace entre nous. Mon corps tout entier devient bouillant et je redoute quand même un peu ce que ça signifie. Un Noah amoureux n'a jamais été une belle chose à voir jusqu'ici...